I. Présentation
Nous allons ici étudier le fonctionnement et la mise en place de LVM (Logical Volume Manager). Sous Linux, il faut voir les LVM comme une couche d’abstraction entre les disques physiques (que l’on appellera PV pour Physical Volume) et les points de montages typiques à Linux (/root, /, /var, etc..). De façon basique, on peut voir le montage des partitions de la façon suivante :De façon très simple on a un disque dur avec une ou plusieurs partitions sur laquelle on monte nos points de montage. Cependant cela pose plusieurs problèmes comme l’impossibilité d’étendre un point de montage (/var par exemple) car celui-ci dépendra de la taille de la partition sur laquelle il est monté. Le but de LVM est d’apporter une plus grande flexibilité des espaces de stockage.
Vocabulaires :
- PV : Physical Volume,
c’est un disque physique. Le plus souvent on parle de partition car un
disque (/dev/sdb par exemple) doit contenir au moins une partition
(nommée /dev/sdb1) pour faire partie d’un VG. Toutes les commandes permettant de gérer les PV commencent par “pv”
- VG : Volume Group, c’est un ensemble de PV mis en commun, on concatène l’ensemble des PV pour en faire un gros volume que nous pourrons séparer en LV plus tard. Toutes les commandes permettant de gérer les VG commencent par “vg”
- LV : Logical Volume,
c’est un espace défini dans le VG que nous allons délimiter pour y
mettre un système de fichiers. Il s’agit là de l’équivalent des
partitions physiques sauf que celles-ci sont redimensionnables beaucoup
plus facilement, nous y mettons nos points de montage. . Toutes les commandes permettant de gérer les LV commencent par “lv”.
II. Création d’une structure LVM
Nous allons maintenant passer à la mise en place d’une structure LVM simple comprenant deux disques durs, un volume group que nous nommerons “VG01″ et deux volumes logiques que nous nommerons volume1 et volume2, ceux-ci seront montés dans /data/volume1 et /data/volume2 en EX4.On commence par installer l’ensemble des commandes qui vont nous permettre la gestion des LVM :
Note : Pour créer un LV depuis un disque ou une partition (par exemple ici le disque /dev/sdc et sa seule partition /dev/sdc1), il faut avoir créé cette partition en utilisant fdisk.La commande « fdisk –l » permettra de voir les disques et partitions du système et donc de voir ceux non utilisés ou ceux qui viennent d’être ajoutés.
On
voit par exemple ici notre disque /dev/sdb mais on ne voit pas de
partition valide sur celui-ci, il ne peut donc pas être mis en tant que
PV dans un VG
«e8 » est le code de partitionnement pour les Linux LVM. On peut voir ces codes en saisissant (l)
On
voit ici qu’une nouvelle partition est présente sur notre disque. On
doit avoir au moins une partition valide au bon format pour en faire un Physical Volume pouvant intégrer un VG.
Il est possible de visionner les PV disponibles et créés via la commande suivante :
On pourra alors ensuite créer notre Volume Group qui se nommera “VG01″ en y intégrant directement nos partitions :
On voit ici le nom du VG et son format. Une autre information intéressante est le « Metadata » qui sert à afficher le nombre de PV qui compose le VG, ici 2 PV. On a également sa taille totale, le cumul de la taille de tous les PV (20 Go). Enfin, on va pouvoir créer nos LV :
On pourra à partir de là les formater pour y mettre notre système de fichier (ext4 dans notre cas) :
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